Journée internationale contre les violences faites aux femmes : BDSM et consentement
Comprendre pour se protéger, choisir pour s’émanciper
Chaque année, le 25 novembre, la Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes rappelle l’urgence de sensibiliser à toutes les formes d’abus. Dans ce contexte, parler de BDSM peut sembler paradoxal : comment évoquer une pratique associée à la contrainte, à la douleur ou à la domination dans une journée dédiée à la lutte contre les violences ?
Justement, c’est là tout l’enjeu : distinguer les pratiques érotiques libres et consenties des violences déguisées sous couvert de « sexualité ouverte ».
Loin de l’imaginaire sulfureux véhiculé par la culture populaire, le BDSM constitue pour beaucoup un espace d’exploration consciente du corps, du pouvoir et du plaisir. Mais il arrive aussi que des agresseurs utilisent ce vocabulaire pour légitimer des comportements abusifs, transformant une prétendue « liberté sexuelle » en terrain d’exploitation ou d’emprise.
Quand la violence se masque sous le mot “liberté”
Le développement des discours autour de la sexualité positive, des pratiques alternatives ou du consentement éclairé a permis des avancées majeures. Pourtant, cette ouverture comporte un revers : certaines personnes mal intentionnées s’en emparent pour séduire, manipuler ou dominer.
Sous des formulations séduisantes – « expérimentation », « jeu », « soumission érotique » – se cachent parfois des dynamismes violents : absence de cadre, non-respect du refus, culpabilisation de la victime.
Savoir différencier une relation de confiance d’une relation d’emprise devient alors un acte de protection et de lucidité.
Car dans le BDSM authentique, le pouvoir est avant tout un jeu de rôle, négocié et redonnant à chacun la possibilité de dire non à tout moment.
La douleur, la soumission, la contrainte y sont mises en scène, encadrées par des codes précis, des mots de sécurité et une communication permanente.
Quand ces dimensions disparaissent, il ne s’agit plus de BDSM : c’est de la violence.
La clé du consentement
Le consentement n’est pas qu’un simple « oui ». C’est un processus actif, renouvelable et fragile. Qui inclut la possibilité de dire non, de se tromper, de changer d’avis. Il implique la transparence, le respect et une responsabilité partagée.
Or, beaucoup de femmes peinent à identifier les nuances entre une relation librement choisie et une situation où leur autonomie est subtilement grignotée.
Dans une société où le désir féminin reste souvent associé à la complaisance ou au service de l’autre, apprendre à dire « je choisis » plutôt que « je subis » devient un acte d’émancipation.
Le BDSM, lorsqu’il est pratiqué dans son cadre originel – celui du Safe, Sane and Consensual (Sûr, Sensé et Consenti) – peut être un terrain d’affirmation et de connaissance de soi.
Malheureusement, quand ces repères manquent, les dérives peuvent au contraire accentuer la confusion, la honte ou la réactivation de traumas anciens.
Reprendre le pouvoir de dire “oui” et “non”
Pour de nombreuses femmes, parler de sexualité ou de pratiques BDSM est encore associé à la peur d’être jugées, ou à la crainte d’être incomprises.
Certains récits thérapeutiques montrent à quel point les violences sexuelles déguisées en pratiques alternatives sont insidieuses. La victime pense être “consentante”, alors qu’elle n’a jamais eu les éléments nécessaires pour un réel choix éclairé.
Reconnaître la différence entre se soumettre par désir et être soumise par contrainte est un enjeu majeur d’éducation et de prévention.
C’est aussi un moyen de réhabiliter le corps comme espace de confiance. Et non comme champ de bataille.
Les bénéfices de cette compréhension dépassent largement le cadre des pratiques BDSM :
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permettre à toute femme d’identifier les signaux d’alerte dans toute relation intime ou sexuelle ;
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renforcer la capacité à poser ses limites, les négocier et les faire respecter ;
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ouvrir la voie à une sexualité vécue dans la conscience, la paix et la responsabilité.
Un espace pour apprendre sans peur
C’est pour répondre à ce besoin d’éducation, de discernement et de protection que j’ai choisi d’animer le webinaire “BDSM et consentement”.
RDV le 20 novembre prochain à 20h.
Ce webinaire d’1h30 en ligne a pour ambition d’offrir un cadre sûr et bienveillant. Un espace où poser des questions, comprendre les dynamiques du consentement et se doter d’outils concrets pour repérer les dérives.
Au programme :
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Les bases d’un BDSM respectueux : cadre, communication, sécurité.
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Comment reconnaître une pratique réellement consensuelle ?
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Identifier les signes d’une relation toxique ou d’une emprise psychologique.
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Différencier le désir de jeu de la manipulation affective.
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Construire une sexualité choisie, libre et souveraine.
Ce webinaire BDSM et consentement s’adresse à toutes celles qui souhaitent comprendre leurs désirs, redéfinir leurs limites, ou simplement mieux repérer les zones de danger dans leurs expériences affectives ou sexuelles.
Une approche ancrée dans l’écoute et la pédagogie
En tant que psycho sexothérapeute, autrice et formatrice, j’accompagne depuis plusieurs années des femmes sur les thèmes du trauma, du consentement et de la réappropriation de leurs sexualités.
Mon approche relie la compréhension psychique, l’expérience corporelle et la reprise du pouvoir personnel.
À travers la thérapie, le shibari ou les formations sur la sexualité consciente, je constate chaque jour : plus une femme dispose de repères, moins elle est vulnérable.
Favoriser la culture du consentement, ce n’est pas brider la sexualité : c’est au contraire lui redonner toute sa dignité, son intensité et sa liberté.
Webinaire « BDSM et consentement » – Informations et inscription
📅 Date : Jeudi 20 novembre 2025
🕖 Heure : 20h – durée 1h30
💻 Lieu : En ligne (Zoom)
🎯 Public : Femmes souhaitant comprendre les dynamiques du consentement et prévenir les violences sexuelles
✍️ Inscription : via Calendly → je participe !
Parce qu’une sexualité choisie, respectueuse et consciente n’est pas un luxe : c’est une forme de résistance et une affirmation de puissance. 🌿
